Défilés on line Christian Lacroix ... à l’Ecole Nationale Supérieure
des Beaux-Arts Depuis le rachat de sa griffe par le groupe Falic, quelque
chose semble s’être délié chez Christian Lacroix.
Les lignes sont plus fluides, le plaisir enfantin – mozartien –
de l’ornement et de la féerie lui fait la main légère.
Son don pour l’émotion – Lacroix a sans doute toujours
été l’un des plus émouvant des couturiers –
va toujours s’affinant. Les références aux fastes
passés qui constituent son immense culture s’entremêlent
sans jamais s’appuyer sur la ligne artificielle d’une «
story » : son Espagnole errant sous la neige new-yorkaise jette
un manteau court à col de fourrure sur un fourreau Empire ; une
coque en brocart recouvre une robe en jersey gris ; un fabuleux tourbillon
de mousseline plissée en diagonale, comme les pétales d’un
pavot avant l’éclosion, fait frémir sur le corps une
palette gris aurore. Quintessence de la couture-couture qui ne compte
plus que quelques représentants « historiques », Christian
Lacroix est toujours là. Mieux, il revit. C’est un bonheur. Presse : Laure Du PAVILLON, Elizabeth BONNEL
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