Défilés on line Laurent Mercier
Par Denyse Beaulieu / Photos : Olivier Roller La femme Laurent Mercier se demande pourquoi elle n’est
pas un garçon, et y répond : parce qu’elle n’a
aucune raison de ne pas être une femme. Aussi. Ou un garçon.
Si elle veut. Dans une salle survoltée qui n’a rien oublié
des années Palace – et pour cause, la plupart des invités
y étaient – Laurent Mercier balançait une collection
courte, affûtée, chic jusqu’à la braise des
cigares fumés par ses garçonnes en cravate et cols cassés,
hantées par le fantôme de Helmut Newton… Les kimonos
pailletés noirs sanglés bas sur les hanches, les casquettes
Gavroche en soie tendue de dentelle, les blouses échancrées
sur des poitrines androgynes, convoquaient les échos des hauts
lieux de la décadence du siècle dernier – cabarets
berlinois, discothèques parisiennes, clubs de vogueing new-yorkais.
Un jeu sur l’identité sexuelle parachevée par l’ensemble
frac- haut de forme- talons aiguille du maître de cérémonie. Press: 2ème bureau, Sylvie Grumbach |
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