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Richard René

Par Mathilde Thunus / Photos : Krish Mootoosamy

« Attitudes » chez Richard René

Après une première expérience chez Hermès, Richard René a été assistant « Haute Couture » de Jean-Paul Gaultier. Sponsorisé par le joaillier Chopard comme cinq autres jeunes créateurs, il nous présente sa première collection.
Si l’on a pu remarquer dans certaines collections Haute Couture Eté 2005 un penchant vers une mode plus sage et moins opulente -jusque chez John Galliano pourtant habitué à proposer pour Dior un défilé plus excentrique, Richard René apparaît sans doute comme l’incarnation étonnante de ce frémissement de tendance. Aussi, autant en radicalise-t-il le propos dans son interprétation ultra-épurée et monochrome des silhouettes les plus graphiques et sinueuses de la femme fatale, autant il s’éloigne de cette nouvelle « portabilité » dans l’évocation fondamentale d’une séduction entravée par des robes camisoles, « vêtements housses » enserrant une féminité dont formes et membres semblent ne pouvoir être libérés que par ces hommes vêtus de blanc, grâce à des zips… Au-delà du concept, qui ne saurait réduire Richard René à un adepte d’une quelconque esthétique SM, bondage ou encore psychiatrique, au-delà même d’un minimalisme purement formel qui ne saurait se targuer d’innovation, il faut considérer ces fourreaux, longues robes en crêpe parfois fendues jusqu’à la hanche ou combinaisons « tout en un » inédites, comme des possibilités d’ouvertures sur de nouveaux codes de l’élégance.
Car si pour le créateur, lauréat du dernier Festival International des Arts et de la Mode de Hyères, « les actrices comme Greta Garbo sont les dernières égéries », c’est bien que l’élégance des femmes est à réinventer. A travers l’apparente sobriété de ces sylphides lovées dans des smokings, tailleurs, faux trenchs à ouvertures faciles, encore gantées et chaussées de la dureté du cuir, c’est la pose qui s’échappe de l’habit et s’affiche impudiquement, essentiellement féminine, fatale.
Découvrir Richard René, c’est entrer dans un univers dont la force suggestive n’aurait d’égale que sa simplicité, si la perfection couture ne venait les sublimer.

Press : 2ebureau Sylvie Grumbach