Défilés on line
Sur l’écran de fond, la silhouette radiographiée
d’une ampoule se balance comme un pendule, explose, se métamorphose
en goutte de lait s’écrasant sur un plan lisse, en colombe
qui s’envole, en mains escamotant un objet invisible, en spirale
hypnotique… Gilles Rosier a placé son show sous le double
signe de l’illusionnisme (un véritable magicien défile)
et de l’esthétique dada (le film « ray-o-graph »),
tendance Cold Wave, sur une bande-son Joy Division. Pantalons ultra-slim,
redingotes edwardiennes battant les cuisses, pièces en trompe-l’œil
– comme ces chemises avec gilets incrustés. Palette sombre
où le noir s’éclaire à peine de lie de vin
et de traînées de paillettes argentées. Rosier opte
pour une esthétique plus grave que dans ses collections précédentes.
Et qui va bien au-delà du tour de passe-passe. Photos Vincent Lappartient
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