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Femme Eté 2006

Gaspard Yurkievich
……à l’Hôtel Intercontinental


Depuis 1998 Gaspard Yurkievich impose sans effort aux collections parisiennes une dégaine à la fois urbaine et glamour, un choc chic et fantaisiste entre la rue et les podiums -deux mondes qui s’opposaient avant Jean-Paul Gaultier, dont il fût l’assistant. Attitude créative et rebelle, qui propose pourtant des vêtements d’une grande richesse de formes, des structures et des motifs élaborés. De nécessaires postures rock’n roll et ultra sexy sont vite devenues emblématiques des shows Yurkievich, jetant instinctivement des ponts entre l’art et la mode, entre la mode et la musique : Il fait ici appel pour la seconde fois au caractère et à la sensualité profonde de la voix de Dani Siciliano ; entre l’électronica minimale de Matthew Herbert et ses influences diverses jazzy, punk ou encore soul, soutenues par une instrumentalisation live, c’est plus que l’atmosphère d’un concert rock qu’il nous offre pour ce défilé. Nous plongeant dans une nuit arrogante où la pose est évidemment de rigueur, il nous invite à une sorte de bal psycho trash où le glamour se porte long, au-dessus du genoux, ou nu sous un grand châle noir à franges de mousselines déchirées. Des scintillements mystérieux sont captés par ces robes échancrées à longs pans dans le dos, moirées rose, vert, or ou à paillettes hologrammes, que l’on croirait créées dans le seul but de réfléchir la lumière telle une énergie essentielle et positive.

Mathilde Thunus
Photos Julien Mignot
Press office: Pressing