Printemps 2004 Project Lead : Sabine Morandini
Florence Deygas et Olivier Kuntzel par Serge Joncour Bernhard Willhelm
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Florence Deygas et Olivier Kuntzel par Serge Joncour
Imaginez ça, vous êtes artiste, et un beau matin le téléphone
sonne, c’est la Dream-works de Spielberg qui vous demande de réaliser
le générique de « Catch-me if you can », le
dernier film de Steven. Voilà, c’est en gros ce qui est arrivé
à Florence et Olivier, vu comme ça, ça peut paraître
extraordinaire, mais quand on rencontre ces deux-là, quand on s’immisce
un peu dans leur décor, on ne s’étonne plus de rien.
Pour ce qui est de leur atelier, imaginez une maison de ville au bord
d’une voie ferrée, sur laquelle ne passe qu’un train
par an, un loft tout droit sorti du film « mon oncle » de
Tati, avec des longues baies vitrées où des doubles-rideaux
flottent dans une gaze irréelle. Une fois à l’intérieur,
on tombe sur John Steed et Emma Peel de chapeau melon et botte de cuir.
Décor années 70, l’endroit est inondé de lumière
mieux qu’un décor de cinéma. C’est là que vous verrez des tas de très
vieilles images de Winney, datant probablement des années trente
du siècle dernier, ou alors de bien après, des années
90 pourquoi pas, après tout qu’importe, de toute façon
à ce niveau-là de réalisation, la réalité
ne peut plus rien contre la fiction. Avec le même sérieux
ils vous annonceront que d’ici peu, Winney se présentera
fort probablement à l’élection du Président
des Etats-Unis, et c’est là que vous vous surprendrez vous-même,
en vous surprenant à les croire…
Serge Joncour
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Florence
Deygas and Olivier Kuntzel by Serge Joncour One of the keys to that pair’s
success is probably the efficiency of their double act, as it goes for
Viktor & Rolf, Gilbert and George, the Guzman’s… Those
two met in the late 80’s and their first collaboration gave birth
to wonderful cats and characters drawn by Olivier and animated by Florence.
But once again
fiction prevails over reality when you try and get them to say more about
Winney, a character that drags his mysterious silhouette all around the
world. Real myth or character made up from scratch? Try and learn more
on the subject and you’ll see both artists merge with fiction again
as they’ll give you explanations where reality is made up and the
pretended imaginary is true.
Ask them then to show you pictures and sequence of films featuring Winney and they’ll sweep you along to a large lounge straight out of a James Bond’s movie, where at the touch of the remote control a screen unrolls from a ceiling so high you never even noticed it. That’s where you’ll watch loads of very old pictures of Winney, probably dating back to the 30’s or much more recent, why not say from the 90’s, what does it matter after all, at this level of film-making, reality is powerless against fiction anyway. With the same straight face they’ll tell you that very soon Winney will probably run as a candidate to the United States presidency. And to your utmost surprise, you’ll catch yourself believing them… Translater : Véronique Amathe |
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Recherchant toujours la force de l’impact visuel,
le discours engagé, Bernard Willhelm avait choisi le Palais de
Tokyo pour présenter, non pas une collection, mais une vidéo
fantomatique, remplie de fantasmes et de peurs intestines. |
I’m so bored. The next moment we understand something is going on:
meeting a gang of hip-hop singers armed with golf clubs, they all jump
in the car for a punitive expedition amongst the WASPS. They pick a young
white Amish farmer and strip him, forcing his head into an ET mask. They
chase him naked through the fields. At last, I was so happy. |
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Press
office : Kuki de Salvertes / Girault Totem |
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An eternal think and a not eternal think. Dans
un silence qui laissait voix au bruissement des matières, Cosmic
Wonder présenta une collection d'un parfait classicisme au premier
regard et dont la modernité éclate au fur et à mesure
que le modèle se rapproche. Travaillés dans du papier recyclé ou du papier plastifié légèrement brillant, tous les vêtements étaient encollés sur une fine doublure en coton pour un effet à la fois rigide et arrondi. Dans un jeu d'impressions papier-maché et d'aplats mats, la collection fut un fondu enchaîné de visions classiques du vêtement et de puissantes réinterprétations, comme avec ces cols dédoublés et cravates incorporées. Bâtis
avec la rigueur de l'imprévu, les hauts taillés en pointe
et les cols biseautés en pics répondaient à des jupes
fluides qui se fanaient en plissés. Des robes à plis plats
très sages, comme trempées dans un lavis rigide, se paraient
de filins sur les épaules. M.L.F |
Cosmic Wandering An eternal think and a not eternal think The
sound of plaster-white materials rustling like autumn leaves broke into
the silence of the room, as if Cosmic Wonder had the power to poise human
beings and let souls sweep across the hall. For this collection, Cosmic Wonder chose to work with softly shining recycled paper glued onto a thin cotton fabric to create structured clothes with a smooth finishing. Playing around with papier-mâché effects and mat surfaces, they offered us a classic vision of fashion empowered by unpredictable details, like these doubled-in collar matching an incorporated tone on tone tie. The
jagged and pointed designs of tops were combined with fluid pleated skirts,
mixing and matching rigid cuts with feminine roundness. Again, large origami
patterned dresses were rigid like statues while small ribbons floated
in the air along the shoulders. M.L.F |
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Press
office : Cosmic Wonder / Cristofoli Press ---- info@cristofolipress.com |
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