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AKIRA KUROSAWA Biographie

Né le 23 mars 1910, Akira Kurosawa se destine d’abord à la peinture, mais pour subvenir à ses besoins, devient assistant réalisateur. En 1943 il réalise son premier long-métrage La légende du grand Judo. Il obtient en 1951, le Lion d’Or au festival de Venise pour Rashomon et l’Ours d’Argent au festival de Berlin en 1954 pour vivre.
Les 7 samouraïs 1954 et Yojimbo 1961, ont exercé une grande influence sur l’univers du cinéma.
Malgré la reconnaissance et le succès, il connaît plusieurs échecs lors de collaborations décevantes avec Hollywood qui le pousseront à des actes suicidaires.
Invité par une production russe, il marquera son grand retour en réalisant Dersou Ouzala, qui remportera en 1975 le Grand Prix du festival du film de Moscou, puis l’Oscar du meilleur film en langue étrangère à l’Academy Award.
Francis Ford Coppola et Georges Lucas participeront à la production de Kagemusha qui lui permettra de remporter la Palme d’Or Cannes 1981. Cinq ans plus tard Ran, une adaptation libre du Roi Lear de Shakespeare, remporte un immense succès. La même année, il sera décoré par le gouvernement japonais de l’Ordre de la Culture. Il reçoit en 1990 pour l’ensemble de son œuvre un Oscar d’Honneur par l’Academy Award. Double honneur puisqu’il est aussi le premier japonais à recevoir un tel prix.
Akira Kurosawa tournera son dernier film en 1993 Maadadayo, une œuvre dédiée à sa famille et à ses maîtres.

Yoshihiro TATSUKI principales expositions

1999 : - photographies du temple Touji de Kyoto
- Parents Enfants, 2e édit° portraits de célébrités japonaises avec leurs enfants.
2001 : - gens de Kobe portraits dans les rues de Kobe après le terrible tremblement de terre.
2006 : - l’Archipel des Hommes portraits de personnes demeurant au Japon appartenant à des milieux et nationalités diverses.

 

 

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Akira Kurosawa photographié par Yoshihiro Tatsuki…à la galerie T.A.F

Cette exposition témoigne de la rencontre d’un des plus illustres photographes japonais Yoshihiro Tatsuki et d’un géant du cinéma : Akira Kurosawa.
Si l’on parle de deux grands photographes au Japon on pense à Eikoh Hosoe et Yoshihiro Tatsuki. Né en 1937 Yoshihiro, encore au lycée, se passionne pour le cinéma. Fan de James Dean dans à l’est d’Eden il veut une image de lui et se met à photographier l’écran. C’est à ce moment que naît sa passion pour la photographie. A 21 ans il est diplômé de la Tokyo Junior College of Photography.
Il doit sa notoriété à l’excellence de ses travaux autant dans l’univers de la mode, l’édition, la publicité ainsi qu’à ses recherches personnelles qui font l’objet de multiples expositions.
Résidant au Japon, il témoigne ici de sa rencontre avec Akira Kurosawa :
«…Quand Rashomon a obtenu le Lion d’Or au festival du film de Venise, nous, Japonais, étions ravis qu’un film japonais, soit apprécié de la culture occidentale.
Akira Kurosawa, le mondialement célèbre réalisateur, fut pour moi considéré comme provenant d’une autre planète. Je ne pouvais imaginer qu’un jour, je pourrais le voir personnellement.
Et c’est arrivé ! J’ai rencontré Teruyo Ueno, scripte de tous ses films après Rashomon. Elle me présenta au studio de Kurosawa.
À chaque visite, j’étais intimidé par l’atmosphère créative qui y régnait. La prise de photos documentaires de plateau de cinéma était un genre nouveau pour moi, photographe de mode et de publicité. Ça m’a demandé plus de patience et de tolérance que prévue. Mais le plus étonnant, fut la révélation des liens étroits entre Kurosawa et son équipe.
Un jour en jetant un coup d’œil sur son visage par mon téléobjectif lors du tournage d’une scène, je remarquai qu’il dirigeait son attention non seulement sur le mouvement des acteurs mais également sur l’ensemble du décor.
Jusqu’à ce jour, je supposai l’attention du metteur en scène canalisée en priorité sur la prestation de l’acteur. Ce n’était pas le cas de Kurosawa. Il ne se fait aucun doute qu’il était un homme talentueux, et pourtant il restait consciencieux. Une anecdote amusante : il employait souvent des onomatopées et des mimiques quand il était nerveux, et ses collaborateurs les comprenaient. Selon lui, pour tonifier une scène remarquable le vent et la pluie étaient indispensables. La pluie ne se laisse pas filmer aisément et, bien entendu, elle devait être diluvienne, rare pour notre climat. À la dernière scène de Rhapsodie en août, il modifia le programme du tournage à l’arrivée d’un ouragan. Cependant, bien qu’il ait réussi à avoir assez de pluie, le vent ne s’avéra pas satisfaisant parce que l’ouragan était de catégorie pluvieuse ce jour-là. Pour remplacer le vent naturel, il a fait appel à trois hélicoptères. C’était une scène incomparable.
On dit que le scénario est un drapeau, la bannière sous laquelle toute l’équipe combat. Quand je surpris Kurosawa vérifier continuellement le story-board tandis que nous étions en pause, je vis la lutte qu’il menait entre la solitude et la gloire.
Sans être autrement contrarié, alors même que les médias s’étalaient davantage sur sa vie que sur ses œuvres ou ses acteurs, il n’a jamais perdu son ardeur pour le cinéma et sa sympathie envers la nouvelle génération de l’industrie du film. C’était une des expériences les plus intenses : être contemporain d’Akira Kurosawa et de pouvoir toucher son esprit.
La vie, c’est de poursuivre son chemin, en luttant et dominant chaque difficulté... Ce n’est pas aussi facile comme on l’imagine.
La vie d’Akira Kurosawa est l’essence même du film.
La vie est une école où le malheur est meilleur professeur que le bonheur »Yoshihiro Tatsuki.

Exposition T.A.F Track Artwork Factory, 12 rue Beautreillis 75004 Paris
Jusqu’au 17 Juin 2006
t.a.f@noos.fr