On le croirait aussi buriné qu’un marin, aussi rustre qu’un bûcheron, mais le cuir travaillé au corps – et assurément avec cœur – de Muñoz Vrandecic s’avère étonnamment souple.
Non traité, d’une robustesse terriblement sensuelle, il se plie aux petites et grandes foulées (version chaussures) comme aux voyages improvisés (version couvre-chef). Loin d’être accessoires, les détails confèrent autant de touches de fantaisie à cette panoplie qui semble tout droit sortie des folles années de l’Orient-Express.
Alvéoles pour laisser les chaussettes transpercer leurs couleurs ; chaînes chinés pour sac domestiqué ; liseré doré pour mieux faire ressortir la patine maltée du chapeau…
Pas besoin de chercher loin derrière l’apparente austérité pour percer l’élégance barcelonaise.
Florence Le Méhauté
Photos : FLM