En backstage ? Julien prend le micro d’un journaliste pour l’interviewer, marche sur des compensés, tout en restant très attentif à tout son petit monde.
La salle ? Comble. Le show peut commencer.
Une vidéo en fond de scène projette des rafales de clichés citadins, des bruits sourds d’avions annoncent l’atterrissage. Les premiers petits rats des villes sortent mains dans les poches de leur pantalon à zip-queue, avec une nouvelle démarche initiée par Julien, le « marcher pointé sur plateformes plates » qui donne de la vitesse.
Gauche droite, gauche droite, voir un show chez Julien c’est comme regarder un match de tennis.
Pantalon haut la taille ou taille basse, veste ouatinée à basque organique, leggings peints à l’arrière mais très sobre devant, se mêlent aux voix animales, aux rythmes techno, aux figures aéronautiques. Le body se porte sous un grand manteau, la jupe peinte à la main sur pantalon court et spencer. Les blouses et les très belles robes de mousseline scintillent. Les chapeaux ont été réalisés en collaboration avec Benoit Foucher.
Une collection où la destruction, la reconstruction, nous offrent une vision en mode rapide de la ville mixée à une vision cellulaire.
Julien vient saluer avec l’expression d’un gamin ayant fait une bêtise. Oui, pas facile Julien ces chaussures. Mais le public l’emporte pour un tour de piste. Un public qui sautait sur les bancs, qui applaudissait de tout son corps.
Mais ! Ces essais de sobriété, gageons que Julien en fasse un exploit en prochaine saison?
Mfb
Photos Valeria Castillo Mendoza/Julie Badin
Presse Jean François Soler / Stationservice