Même avec dix minutes d’avance, tandis que le show est en pleine répétition, l’entrée de la salle Melponème est obstruée.
A l’heure exacte, le signal est lancé. En très peu de temps, l’espace est envahit par une foule de journalistes nippons curieux de découvrir la nouvelle collection de leur compatriote Julius. Cinq minutes après, le lieu affiche complet.
Au rythme d’une musique d’église électronique, visage auréolé de blanc et cheveux plaqués en arrière, reniant leur religion, d’urbains moines viennent prêcher la bonne parole. Sous les jupes superposées, dans de grosses bottes lacées, les pantalons sarouels se faufilent. Le son s’accélère et la maille se déchire. Maille qui côtoie, en pan sur le côté ou drapée tel une toge, du cuir de gant. Cuir vieilli pour des vestes évasées devant, enroulées dans le dos ou tout simplement plissées sous le poids d’une ceinture corsetée.
L’avant-garde urbain ? La religion de Julius qui confère à l’homme, cette saison, un halo de sainteté.
Benoit Foucher
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem