Beaux-Arts, 19h30 tapante. Heureusement, pour une fois, j’arrive à l’heure exacte car à l’intérieur, c’est déjà la cohue. La foule pressée s’entasse dans la salle Melponème où trône fièrement une croix. Aussi mythique soit-il, le lieu reste assez petit pour accueillir le duo A.F.Vandevorst. Tradition oblige, les photographes sifflent à haute voix manifestant leur impatience par de vifs « Allez ».
Du calme messieurs, le show est éminent : regardez, on retire le plastique de protection au sol et la lumineuse croix rouge fait place, maintenant, à un décompte.32. Comme autant de passages, pas un de plus.
Pour ma part, avec leur pantalon finement rentré dans d’épaisses bottes cavalières sur lesquelles se posent comme articulé des genouillères, je leur trouve un air de modernes écuyères dont les nattes tirées en arrière dévoilent des structures harnachées. En volume, les plastrons rivetés prennent forme. Même en carton ondulé ils restent sublimes.
Véritables petits bijoux de construction, sous une architecturale ceinture de contention, de délicates pinces pressionnées pouvant à loisir s’ouvrir et se fermer parent les somptueuses vestes et autres trenchs raffinés.
Sans attendre c’est un tôlé d’applaudissements. Chez A.F Vandevorst il n y a pas que les photographes qui sifflent, c’est toute l’assemblée qui s’emballe et elle a bien raison, l’élégance est à son apogée.
Benoit Foucher
Photos Julien Mignot
Presse Kuki de Salvertes-Sébastien de Brito / Totem
