En Janvier on l’avait pressenti. Maintenant, c’est sur ! Madame ne sera plus obligée de piocher dans la garde robe de son homme : désormais, Damir Doma officie chez la femme.
Noir. Dans la bibliothèque cadenassée de l’illustre Lycée Henri IV, au travers d’une paroi de verre, projeté sur des panneaux voilés, un lumineux faisceau grandit, en fumée. Passe une ombre chinoise.
Lumière. Sur le corps, en drapé, certaines se parent de délicates capuches monacales que forment les pans des robes aussi finement maillées qu’une soie.
Pour d’autres, combinaisons épurées à fermeture cache cœur tout simplement et subtiles sarouels démesurés qui pourraient même passer pour une jupe, souvenir d’un lointain désert.
Emmitouflées sous de délicates vestes en flanelle, sandales aux pieds, d’urbaines nomades débarquent en ville afin d’y passer l’hiver.
Les sobres volumes révèlent une élégante décontraction maitrisée. Voilà la modernité ! Pari réussi, avant le passage final, les vifs applaudissements retentissent. Ils sont conquis tous ces journalistes venus en masse, la plupart en Damir Doma dont des femmes qui savent, dorénavant, ce qu’elles porteront.
Benoit Foucher
Photos « J’adore c’ke vous faites »
Presse Kuki de Salvertes -Sébastien de Brito / Totem