Devant l’espace Commines, curieux de découvrir la nouvelle collection de Juun J, les journalistes pullulent. Certains patientent sagement à l’ombre. D’autres, cachés sous une ombrelle, fuient le soleil. Ni une ni deux, je pénètre à l’intérieur où règne une chaleur intenable. Carton d’invitation en main, on s’évente comme on peut.
« On commence » Lance Monsieur de Salvertes à ses collaborateurs qui se faufilent parmi nous, dès les premiers beats martiens entonnés.
Sous des visières enturbannées, le sac encore sur le dos, de mystérieux explorateurs viennent tout juste de débarquer d’une lointaine planète.
A même la matière, les pantalons se fluidifient et s’accoutrent de genouillères. Sous les cotonneux trenchs froissés et les parkas à queue de pie ? Le cuir des perfectos sans manche.
Tandis que les nylons des pardessus se posent simplement sur les épaules, comme pour parer une éventuelle pluie de météorites. Partout, une fois ouverts, les zips dévoilent des volumes brisés. Ici, le sportswear est au service d’une élégance à la structure savamment étudiée.
Qu’on se le dise, Juun J n’a pas fini d’explorer les confins de sa planète mode.
Benoit Foucher
Photos Alexei Moskalenko
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem