Quand les Shuttles sont stationnés, déjà vidés de leurs journalistes, sans attendre, je me dirige vers l’espace Commines.
Le lieu est dépouillé, blanc comme neige. Dans le calme, on cherche une place. Pour patienter Petar Petrov nous balance un petit rock à Billy.
D’un coup, les derniers rangs se lèvent. Cheveux plaqués en arrière, de ravissants gosses ordinaires passent devant nous. La couleur saute aux yeux. Du noir profond pour commencer, un peu de pantalons cigarette vert d’eau mouillé et des tee-shirts peau dont le dos s’est allongé. Au-dessus des abdos, certaines vestes se portent de moitié. D’autres sablées ou vieux rose, attachées à l’intérieur par une fine bride, se froissent tel du papier.
Des lignes épurées au service d’une simplicité distinguée, sans prétention aucune.
Avec élégance, Pétar Petrov a fait sortir ses malicieux teenagers, le sourire aux lèvres, que singe un public conquis.
Benoit Foucher
Photos Natalia Ivanova
Presse Jean Luc Dupon SystèmeD