Arrivé à l’heure dite chez BETC rue du faubourg St Martin, il n’y a personne. Jan Taminiau est
toujours en répétition. Qu’est ce qui se passe ? Les autres créateurs ont pris du retard, le planning
est donc décalé. Ah! La mode et ses aléas. En attendant, je vais prendre mon mal en patience au soleil.
Petit à petit, la crème des journalistes apparait et m’accompagne dans ce chaleureux farniente forcé.
Très vite les journalistes nous rappellent à l’ordre, il est temps de sortir de cette torpeur.
A l’intérieur, c’est une fournaise. La bouteille d’eau offerte à l’entrée ne sera pas de trop. Dans le calme, chacun prend place et s’évente comme il peut. Soudain, tel une goutte d’eau sur du cristal, la musique brise le silence. Casquées de métal, d’énigmatiques vestales traversent, en zig-zag, une forêt de miroirs.
Juchées sur des plateformes sans talon, elles portent des capes en forme de veste, des tailleurs très épaulés, ronds, et des robes brodées en 3D, sublimes. Les roses pâles qu’utilise Jan Taminiau sont ultra féminins tout en gardant une force.
Une collection pourtant un brin classique mais qui atteint l’ambition du modernisme dans la haute couture. Une collection qui distinguera les habitués du tapis rouge. Et qui nous donne déjà envie de faire de grandes soirées.
Benoit Foucher
Presse Jean François Soler / Station service