Sur la piste de danse du Bataclan, les chaises sont rapidement prises d’assaut.
Dès les premières sonorités, chacun est à sa place.
Feutre noir et longue mèche devant les yeux. Ainsi cachés, de mystérieux hommes
à l’allure clownesque estampillée Songzio s’élancent. Un, deux et puis la musique
s’arrête. Les voilà contraints de faire le tour dans le silence, avant de disparaître.
Le défilé est stoppé. Dans le noir, les journalistes patientent.
Très vite, l’énigmatique musique futuriste repart. Les deux premiers mannequins
aussi, entrainant avec eux tous les autres. Les larges vestes épaulées basculent
en avant et se marient à d’étroits pantalons. Certains marquent les hanches par
d’amples poches et s’affinent aux chevilles pour rentrer dans de trappistes bottes.
D’autres se parent d’un short, ou bien d’une ceinture pour une taille dessinée.
Rien ne sert de jalouser madame puisque Songzio complète le classique vestiaire
masculin de volumineuses pièces à la coupe affirmée. Une bonne raison pour donner
aux messieurs l’envie de parader avec.
Benoit Foucher
Photos Alexei Moskalenko
Presse Kuki de salvertes – Sébastien de Brito / Totem