On avait quitté Walter Van Beirendonck plein d’espoir, il nous revient « la main sur le coeur ».14h pile, les journalistes s’engouffrent dans le petit Espace Commines. Un quart d’heure après, la salle est blindée. Cette saison, la ponctualité est de rigueur.
Sur les premiers beats d’une transe initiatique, maquillage à gueule de squale autour des yeux et tresses hérissées, de noirs chamanes, castés dans la rue, se détachent du blanc inerte. Sur les pantalons des classiques costumes, la jupe est de mise. Par empiècements, le traditionnel tartan en beige et en gris se confronte aux colorés imprimés ethniques. Les franges aux couleurs multiples forment, une fois tissées, d’amples manteaux. Ouverts sur les cotés et les manches, les vestes, les pulls et autres chemises se portent comme un poncho. Quand au dos et à la poitrine, ils se rehaussent d’une main protectrice.
Une collection qui met en valeur diverses techniques artisanales. Certes plus sage mais la touche Walter est là, l’humour est toujours présent. Mr Van Beirendonck arbore un t-shirt sur lequel on peut lire: « quelque chose de gros arrive ».Qu’est-ce ? La taille de son généreux coeur.
Benoit Foucher
Photos Alexei Moskalenko
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem