Que de gens ! J’ai bien fait d’arriver à l’heure, il reste encore quelques places.
Pour les retardataires, le choix est vite vu: debout devant les portes qui laissent, une fois fermées, un bon nombre de personnes dans la cour. C’est ainsi, tout le monde ne peut pas rentrer car le hall du Musée de la Monnaie est saturé de journalistes venus découvrir la première présentation de Steffie Christiaens.
Mais qui est–elle ? Tout juste sortie de l’atelier Balenciaga et de la maison Martin Margiela, formée à l’IFM et sélectionnée parmi les finalistes de Hyères.
Pour patienter, une douce musique de fond se répand dans l’espace.
« Les sacs svp » crient les photographes aux premiers rangs, signe avant-coureur de l’imminence du show. D’un coup, la musique s’amplifie et grésille. Sur les notes d’une guitare accompagnées d’une voix d’opéra, les premiers modèles font claquer leurs talons d’acier, superbes.
Du dos, les vestes et les robes basculent vers l’avant pour former de sculpturaux plis.
A l’aide d’armatures sur les côtés, d’autres créent de nouveaux volumes circulaires. Coupes serré là puis relâché, un pli, une torsade sur un pantalon.
Les hommes essayent, en vain, de prendre leur marque.
Une première réussie du côté de la femme pour son esprit de recherche, sa ligne féline.
Photos Julie Badin
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem
