Des chaises avec des tables de bistrot dressées de manière surréaliste tout au long de la piste. Un samovar, une théière, quelques tasses renversées, le tout bombé et poudré rose et vieil or.
En maitresse des lieux Rossi de Palma ouvre le show et fait signe fermement aux modèles qu’elle précède de prendre place.
La fantasmagorie de Manish opère. Cheveux longs plaqués, lissés et rosés, yeux parfois soulignés d’un trait de couleur comme le rose de Manish, sourcils parfois perlés, elles posent puis défilent chacune à leur tour.
L’hologramme se fait très couture. Imprimé sur du cuir, ensuite incrusté sur du tulle. Un effet étonnant de beauté pour des amazones dans leur cuirasse de tulle, incrusté d’un cuir découpé façon métal. Très beau aussi le petit clin d’œil aux années 60 façon Courrèges pour des robes cape trapèze. Un esprit futuriste, un savoir faire ancestral et High Tech. Manish transforme.
Le jean se porte en botte, vert, rose, dégradé poudré, une collaboration qu’il signe avec la marque Notify. Les chaussures ? Brodées en 3D sur plastique transparent, enrobant la cheville, talons fluo, tout le monde les veut.
Maître de la couleur psychédélique, Manish s’affirme et nous émeut aussi par les tons poudrés qu’il a insufflés à sa palette.
Du noir et blanc au final mais pas n’importe lequel. Une photo de Robert Altmann qui illustre une foule en liesse, celle de Woodstock. Agrandie, passée en noir et blanc sur de grandes robes et grands manteaux.
Une collection folle qui surprend par la maitrise du très BEAU A PORTER.
Une équipe gagnante qui réunit divers corps de métiers de haute qualité avec un grand artiste de la mode.
Mfb
Photos : Anastasia Nielsen
Presse : Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem