L’oeil est lourd. Le mouvement lent et délicat. Sous les spot lights, Bernhard Willhelm tente de redonner vie à de beaux endormis plongés dans un profond sommeil …
Leurs cheveux et leurs barbes ont poussé, la poussière les a comme blanchis, grisés. Immobiles, couchés, presque tombés tels des parachutés en sac à dos métallisés et tenues de camouflage psyché.
Le ton est donné entre Jungle et tribal effects. Ces hommes en tenue de survie semblent avoir changé d’identité. Usure des jeans, élimés, reste de cordelettes pour des tenues de camouflage voir de surmenage.
Presque machinalement, chacun tient un bocal contenant sa propre photo. Son identité. Plus jeune, plus lisse. Intacte. La photo est restée mais le temps est passé.
Caroline Cornu
Photos Jalaj Tyagi
Presse Kuki de Salvertes- Sébastien de Brito / Totem