Dans la cour de récré une bête informe, chenille géante et rose se déploie lentement. Très lentement. La chose gongle, gonfle, si bien qu’il n’est plus possible de distinguer le banc voisin. Il est pourtant amusant d’observer les visages et les réactions.
La bête n’est pas couverte de long poil mais lisse et ponctuée de pois noirs, clin d’œil au chapeau melon. Comme une langue rose quoique un peu chargée. Peu à peu, un ballet de mains, de bras, de têtes aux couleurs assorties s’en échappe.
Puis vient la collection, comme une exploration. Imprimés Navajos, maille et cardigans aux aplats de couleurs chics, parfaits bermudas.
Et à nouveau le pois qui joue les répétitions, s’invite en volume, en découpe, en perforation…Les silhouettes sont ponctuées de chapeaux ronds et de sacs à dos bricolés de paniers et de cordes.
Nouvelle performance: quelques silhouettes femmes savamment distillées s’invitent dans ce défilé très applaudi.
Caroline Cornu
Photos Claire Danielle – Vasily Veprintsev
Presse Nadine Sanchez / Agency V