Christian Dada est tout d’abord l’un des hommes derrière les tenues fantasques de Lady Gaga et pourtant pour son premier show parisien il a choisi le garage Lübeck, lieu sombre et secret. Première surprise, un piano à queue trône au centre de la salle. Les lumières s’éteignent, une jeune pianiste s’installe et entame un air calme. La musique démarre suivie par les spots.
Les silhouettes sont androgynes, on porte corsets et jupes, accompagnés de gants en dentelle. Noirs, of course. S’en suit une vague de rose, largement influencée par les cerisiers japonais en fleur. La couleur se glisse aussi plus ou moins subtilement sur les boots et sur les cartables oversized ou encore sur les cuissardes. Christian Dada mélange habilement Occident et Orient dans ses coupes et références.
Les vestes et les tops s’adaptent aux éventuels frileux avec des fermetures éclairs qui permettent d’enlever les manches ou d’aérer.
La dominante est punk voire glam rock. On retient surtout les chaines et les boots. Le perfecto légèrement asymétrique n’est pas détrôné des classiques et se décline en plusieurs matières, avec ou sans manches. Une déstructuration même sans doute en hommage au dadaïsme, origine du nom de la marque.
Bouquet final, une pluie de pétales roses s’abat dans le garage sur les dernières notes de piano. Théâtral : ce mot correspond à lui seul à ce que Masanori Morikawa vient de provoquer. La scène musicale est là, digne d’un revival de Gary Glitter : sexy et rock’n’roll.
Carla Peyrat
Photos Virginie Bled
Presse OBCM