Raf Simons n’a pas dessiné cette collection.
Une araignée mécanique, du bout de ses longues pattes s’est chargée de tout le travail.
Un esprit embrouillé et labyrinthique comme celui de l’être humain aurait été incapable de concevoir des vêtements aussi prodigieusement ramenés à leur essence. L’araignée a rationalisé, épuré, la silhouette de l’homme, éliminant le trop et l’inutile.
Dévorés ! Les cols et les manches des vestes et des chemises. Juste une entaille.
Rongés ! Les pantalons, transformés en shorts, très shorts.
L’araignée a confectionné toute une série de pulls et costumes au maillage extraordinairement novateur. Déroutant. Sur une paire de bottes ou un sac de voyage, une lumière argentée donne aux modèles des airs d’hommes de l’espace. Les broderies des t-shirts et des pulls, s’effilochant dans une cascade multicolore, sont autant de preuves du passage de la mythologique Arachné, tisseuse devenue araignée.
Araignée… ?
S’il devait exister un octopode assez visionnaire pour fabriquer de tels vêtements, il ne pourrait loger que dans la tête d’un créateur de génie. J’ai nommé Raf Simons !
« There is arack in everything that’s how the light gets in. »
Hadrien Gonzales
Photos Billie Bernard
Presse Kuki de Salvertes/Totem