Dès l’ouverture des portes, le ton est donné. Les invités sont accueillis par deux éphèbes enturbannés et voluptueusement allongés sous des lampions chinois, consommant lascivement vin et cigarettes. Libre alors à chacun de déambuler entre des bassins art déco surchargés baignant plantes luxuriantes à foison, poissons rouges et îlots flottants, jouer aux cartes avec la mère Michel, taper la causette à de turbulants ramoneurs ou admirer Marilyn Monroe qui fait son cinéma. L’attente du défilé n’en est plus une dans la mesure où des acteurs débutent le show avant l’heure, emplissant la grande halle de la Villette d’une furieuse et contagieuse bonne humeur.
Inspirations mixtes oscillant entre début XXème siècle et Orient pour cette collection de John Galliano. Au son plein pot de Michael Jackson et Rihanna les mannequins aux paupières peintes de turquoise ou d’orange et coiffés des chapeaux à plumes ou de maxi bonnets rasta flashy font leur appartion comme posées là par la gigantesque main de buddha. Et arborent manteaux peignoirs, paletots aux manches kimono réhaussés de quelques imprimés chinois et de somptueuses broderies d’or. Des teintes de vermillons, bleu, raisin, ou corail colorent de longues jupes sarouels en soie, des robes de mousseline transparentes coupés en biais ou à taille basses portées sur des collants de couleurs.
Un spectacle foisonnant à la Galliano.
Justine Tran
Photos: Diane Chaudouet
Presse: Delli Avdali