Les silhouettes noires et chères à Yohji Yamamoto, s’inclinent en variations de bleu marine et gris anthracite. Un classicisme griffé sur des tailleurs 3 pièces d’une élégance accessoirisée de gant noir, chapeau, casquette et béret.
La cape uniformément marine et aéré vient couronner l’allure franche de ce paisible gentleman. Sous le volume, les débardeurs plus sages en bleu-marine et imprimés, ceinturés sur de vastes pantalons, complètent le podium.
L’élégance toujours avec un vestiaire de tartan où les bleu, vert et rouge sont aussi vivants qu’urbains par la mise en scène de sublimes vestons à carreaux écossais. Un vrai show de couleur rappelant l’esthétique androgyne asexuée d’un kilt écossais tantôt jeté sur l’épaule, tantôt décliné en longues chemises dépassant de vestes grises.
La fluidité de la matière continue de prendre de l’ampleur jusqu’à ce moment inattendu où le vestiaire masculin du sage couturier japonais se dévoile. Un modèle emmitouflé dans d’interminables écharpes grises, déroule l’accessoire bien ficelé au long manteau dans l’ombre et le soleil de son créateur bienveillant. Un tout en un fascinant ! Mais un effeuillage déroutant qui crée la surprise et gagne rapidement l’hilarité du public.
Côté backstage, le maître Yohji Yamamoto sait qu’il l’a conquis !
LM
Photo Arnaud Baumann http://www.baumann-photo.net
Press : Stéphanie Coutens
