Comment relever le défi de présenter dans la même salle qu’Iris van Herpen.
Elle devait présenter à la Maison de l’Architecture du Couvent des Récollets, mais suite à des imprévus ce sera dans l’ancienne chapelle, là où Iris a fait son show. Le fond de scène sera également cette grande porte mais cette fois-ci fermée.
Lèvres noir et bleu, chignon laqué, deux sublimes modèles ouvrent le show dans des robes à capuche. L’une noire, l’autre blanche. Un effet immaculé, précieux, très sophistiqué. Le coup d’envoi est réussi.
Boots entrouvertes à lacets elles défilent dans des tenues qui nous font penser à des substances organiques. Le gris se porte en deux tons.
Les plis, les drapés, Yiqing Yin maitrise parfaitement ce langage. Une très belle robe en jersey or toute drapée sur le corps, sans aucune contrainte. Une autre en organza blanc reprend le dessin d’un visage drapé comme si c’était une empreinte, comme s’il était sculpté. Sublime. Et la robe de mariée, brodée, drapée recouverte d’un voile poudré vieilli, du pur rêve.
La broderie, la fourrure, la soie, la couleur, la lumière, Yiqing Yin s’en empare pour construire de façon organique un vêtement. Toujours en finesse.
Une collection qui montre son travail évolutif, qui étonne par une esthétique tout en nuance et qui révèle une pensée très innovante.
On peut déjà apprécier son nouveau parfum offert sur le show, en attendant de porter ses créations.
Yiqing Yin est une artiste de la mode dans l’excellence.
Mfb
Photos Anastasia Nielsen
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem
