Iris van Herpen, la Mode et l’Art.

 

C’est dans la magnifique chapelle en pleine restauration du Couvent des Récollets qu’Iris fait son show.

Un show qui se fait attendre. Les photographes grondent, pendant que les journalistes se demandent si c’est bien par cette grande porte que les modèles vont sortir. Impossible, elle est immense, il faudrait 4 personnes pour l’ouvrir.

Tout d’un coup, la salle se fait noire. Le son du battement d’un pouls accompagne juste un filet de lumière sur cette fameuse porte. Elle s’entrouvre mécaniquement. Somptueux. Le premier modèle sort. Superbe !

Chignon lissé, peau très blanche, habillée de blanc, elle porte une robe brodée de métal tournicoté façon Iris. Chaussures multi talons reprenant les dessins d’une mâchoire. Très animal. Etonnant. Collaboration qu’elle continue avec la marque d’excellence United Nude.

Pour la suite, des robes bustier dans de la très fine soie plissée et recouverte par endroit de coquilles de plexis opaque qui lui donne une dimension 3D. Un esprit carapace. Le corps a sa maison chez Iris.

Une autre, en métal hurlant accessoirisé de gants et chaussures en peau de reptile brun. Sublime ! Celle qui suit en métal moulé, carrossé, du bonheur pour les yeux !

Et puis toujours le cuir relié de manière féodale, du plexis brodé, du bois. Un bois flotté travaillé en fossile, en bois de cerf.

La tension qu’Iris arrive à donner à un défilé de mode se lisait sur les visages de grands designers, subjugués.

La pensée d’Iris intéresse, fascine. Sans compromis commercial, elle élève la mode au rang de l’Art.

Le pouls ralentit puis s’arrête. La lumière s’éteint. Longs applaudissements.

Mfb

Photos Can Saricoban

Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem

Haute Couture Printemps Eté 2012