Rares sont les designers qui arrivent à avoir une ligne directrice constante et renouvelée, c’est le cas de Raf Simons, toujours fidèle à lui-même mais extrêmement inventif.
Seuls les premiers rangs tracent avec rigueur le Palais de la Porte Dorée qui pour des raisons de sécurité, n’a pas pu recevoir des centaines de fans restés dehors.
Vue vitrée sur les arbres dépouillés et illuminés, l’homme Raf Simons nous apparaît pressé, il a de l’esprit, et se déplace sur des sons électroniques aux rythmes afro, mêlés d’harmonieux gémissements vocaux.
Sa garde robe est complète, dénuée de toutes garnitures mais non de sens. Corps fuselé et col haut il porte des chaussures exagérément agrandies qui donnent de la force, de l’équilibre à son corps. Le petit col roulé de bandelettes de maille fine lui donne l’allure d’un buste sculpté de manière essentielle. Il l’assortit aux costumes d’hiver, patinés, parfaitement coupés. Sa veste en gros jersey, fait un clin d’œil aux maharadjahs ; son pantalon de costume flirte avec le sarouel comme une devinette.
Des idées, une culture internationale et une parfaite maîtrise de la réalisation définissent ce virtuose qui s’inspire du cosmos et redonne une autre symbolique à des idées reçues.
Les experts du monde entier étaient là pour ce chef de file qui prend une grande longueur d’avance sur tous ses contemporains.
mfb
Photos repeintes : Diane Chaudouet
Presse : Kuki de Salvertes/Totem