Adeline André

Un rythme lent calé sur un air de Liszt, cadencé par le pas boisé des modèles en tongs rudimentaires. Des premières silhouettes émane une beauté brute.

Manteaux et vestes en faille de coton blanc laissent discrètement dépasser des jupes plissées nuage, jaune aurore ou rouge genêt. Les encolures sont austères, et les pièces de tissu d’un seul tenant.

Poches, ceintures et manches s’avèrent taillées avec le vêtement. De là résulte une impression d’unité, renforcée par la quasi-absence de coutures, seulement utilisées pour réunir devant et dos.

Des robes en organza nuit, ciel, ou nuage, dont la transparence pastel laisse deviner des combishorts discrets, se caractérisent par un travail de poches extérieures toujours « à même », prenant la forme de vagues ou flammes, et qui s’enchevêtrent. La simplicité élaborée de ces modèles traduit une force indescriptible. Et indéniable.

La collection, notamment la robe à « dos décapotable », conjugue sobriété et extrême féminité, fruit d’un travail si particulier, à part, que nombre d’admirateurs continuent d’apprécier.

cdm

photos: Arnaud Baumann http://www.baumann-photo.net

Haute Couture Printemps Eté 2008