Une voix lointaine contribue à rendre particulière l’atmosphère régnant au sein de la Maison des Métallos pour la présentation-défilé de Bernhard Willhelm. La scénographie invite au songe et c’est les cheveux crêpés en mode sorcière que les mannequins au makeup macabre brandissent au sommet de leurs piques artichauts, navets et poireaux. Frappés trois coups, c’est le rituel qui peut commencer, et recommencer. Tourner autour d’arbres morts puis monter sur des fragments d’escaliers bordés de néons.
Les Noir, Blanc, rouge et rose principalement se retrouvent en lignes ou rayures sur des robes de maille ou coton et des collants peints du plus bel effet. La technique utilisée du tie & dye confère aux pièces un aspect irrégulier tout étudié, et les rubans soulignent les coupes géométriques. La collection oscille ainsi entre rigueur architecturée et souplesse des volumes laissés libres. Le drap de laine gris est taillé en de superbes robes que l’on se verrait bien porter.
A mi-chemin entre officières et écolières les créatures s’en vont en rang, main dans la main et deux par deux, nous laissant en cette heure tardive de quoi nous faire joliment rêver.
cdm
Photos: Arnaud Baumann http://www.baumann-photo.net
Presse: Totem / Kuki de Salvertes