Plutôt que de réinvestir les codes du patrimoine Thierry Mugler – l’épaule, le col, l’étoile – Rosemary Rodriguez fonde sa démarche sur ce qui fonde, justement, le vestiaire masculin de la griffe : un corps revêtu de muscles comme d’une armure sous-cutanée finement galbée.
Ce corps d’athlète néo-classique est revêtu, au plus près de la silhouette, de tenues reflétant une série de figures fantasmatiques — le motard, le cavalier, le country gentleman anglais, le dandy… Badines, pantalons en cuir, bottes cavalières, patches de pirates pour faux borgnes, vestes en velours écarlate, harnais de sangles en cuir noir sur chemise blanche : c’est toute une panoplie fétichiste, ou plutôt, d’accessoires érotisés signifiant la virilité.
Il n’est sans doute pas indifférent que ce soit une femme qui inscrive ces codes érotiques sur des corps masculins.
Denyse Beaulieu
Photos Gilles Danger
Presse People’s revolution