D’une fashion week à l’autre, c’est une éternité qui s’écoule. On l’attendait. Gareth Pugh. Gareth Pugh. Gareth Pugh. Les gens n’avaient que ce nom à la bouche.
En 3 ans, au fil de ses collections, le jeune anglais est devenu un véritable phénomène et puis… Octobre 2008 : prix de l’Andam. Janvier 2009 : deuxième défilé parisien, et première collection pour l’Homme. Entièrement pour l’Homme, alors que jusqu’à présent dans ses défilés se croisaient les deux sexes… pour un résultat transgenre, sombre et fantasque.
Cette fois-ci, il présente une sorte de synthèse de son travail passé – les angles s’emboitent sur un tissu noir, le même qu’à l’automne 2008. Son univers médiéval et ésotérisant, il le projette sur des silhouettes maladives, insolentes, et torturées, construites à coups d’épaules en précipices, de pantalons en cuir hérissés de clous, ou de t-shirts à fourrure métallique. Néanmoins, sans doute parce que l’exercice l’oblige, l’enfant terrible de la mode a édulcoré ses audaces et ses extravagances pour se rapprocher d’un canon masculin plus sobre.
Hadrien Gonzales
Photos Gilles Danger
Presse Mandi Lennard