Engoncé dans une chemise à carreaux bûcheron étirée en houppelande, disparaissant jusqu’au nez dans un col-mentonnière à la Von Stroheim déglingué, flottant dans un pantalon enfoncé dans ses bottes, l’homme de Juun J. erre entre les tribus urbaines avec nonchalance, bien au chaud dans ses vêtements superposés qui alternent lignes étriquées et dégoulinades oversize.
Le trench, vêtement-fétiche du designer coréen, se métamorphose tantôt en boléro, tantôt en cape ; un autre vêtement-icône, le Perfecto, est de même soumis à des variations – allongé de pans zippés ceignant les hanches, raccourci en spencer enfilé sur un pardessus zippé. Pièce-phare de la collection, un spectaculaire manteau militaire en agneau plongé fauve tirant sur le bordeaux, à la coupe stricte prolongée par un col-entonnoir. Impeccable et inclassable. Le cadeau réservé aux invités – un col-cagoule en maille noire – a d’ailleurs servi illico à réchauffer les cous et les oreilles (merci, Juun J.).
Hadrien Gonzales
Photos Julien Mignot
Presse Kuki de Salvertes /Totem