La « galerie des glaces » revue par Raf Simons, au Musée de l’Homme.
Alignés sur la piste, en zigzag, de grands panneaux de miroir pivotant sur eux-mêmes, reflètent, forment et déforment la Tour Eiffel, le public, les mannequins. Ces derniers se faufilent, dansent étrangement, provoquant des fresques éphémères, un kaléidoscope géant, urbain, vivant.
Le show s’ouvre sur de parfaits costumes trois pièces, des manteaux gris/noir, en laine fine, unie ou rayée, accessoirisés de chaussures sport.
Crescendo, Raf met des touches d’habit moderne sur un vestiaire excellant le classicisme. Des manches en néoprène rehaussent sublimement le manteau de cachemire. L’épaule d’un trench vient réchauffer et redynamiser un trois quart. Le gilet homme se fait corset comme s’il avait existé dans les manufactures des années 50.
Un esprit citadin qui redessine le meilleur du passé pour l’associer à la dynamique des temps modernes. Raf Simons, toujours aussi sublime et étonnant.
mfb
Photo Gilles Danger
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito/Totem
