Walter van Beirendonck, le point de vue.

Oublié le minimalisme de l’espace Commines. C’est au Théâtre du Chatelet dans un salon baroque que Walter nous reçoit pour nous présenter un hiver lumineux.

Grosses chaussettes et plateformes le premier mâle déboule, veste kaki-anis, broderie en trompe l’œil et pantalon large matelassé. L’oreille, bijoutée.

Les costumes de laine dans des tons neutres, gris, vert bouteille ou bleu, sont irisés. La signalétique est toujours présente. Des ronds, des carrés, des triangles, une figurine naïve, un éclair sur une veste, brodés, appliqués.

Porté en over size, le manteau de laine bouillie, imprimé camouflage en miniature, est superbe.

Les soirées d’hiver seront pour les plus sobres « rose paillette, orange pétillant, bleu électrique » et pour les plus fous, avec des applications de guirlandes de sapin, la coupe restant bien sur, très classique.

Le réveil se fera en manteau robe de chambre à carreaux brodé d’un éclair. Ou un autre, dans un patchwork, comme s’il grimpait sur le corps.

Des éclats sur des couleurs ternes, des acidulés sur fond sombre. « Shut your eyes to see ». L’homme s’amuse chez Walter sans perdre de sa virilité.

Mfb

Photos Billie Bernard

Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem

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