La foule se presse devant l’Instituto Cervantes. La raison? A l’intérieur, la nouvelle collection de la designer espagnole Amaya Arzuaga est en train de défiler. Enfin « défiler »… A peine rentrée dans la salle, j’ai l’impression d’être samedi soir en boîte de nuit et non pas vraiment un lundi après-midi prête à rédiger mon compte-rendu sur le show : Jeu de lumière, musique électronique qui couvre aisément le bruit de nos voix… Bon, on se concentre, on est là pour travailler.
Un verre de vin rouge à la main, les spectateurs se réunissent dans la salle principale et tous lèvent la tête vers les balcons intérieurs. Mais il nous faudra encore un peu de patience… C’est d’abord sur de longs voiles blancs que sont projetés les modèles qui défileront quelques instants après. Un prélude très 2013, dans l’air du temps, de ce que la collection nous réserve. Cinq par cinq, les mannequins déambulent sur les balcons, réunies par couleurs et par coupes. Très vite, on perçoit les inspirations de la créatrice à travers les modèles : des envolées, des kaléidoscopes ou encore des origamis : une véritable fantaisie visuelle.
En terme de matières, on mise sur le luxueux: le gazar, la soie sauvage, le crêpe de soie… le rendu est mousseux, aérien. Le blanc et l’ivoire sont complémentarisés par du jaune, du corail, du fuchsia ou encore du vert émeraude : nous sommes séduits par une telle palette qui nous annonce un été muy caliente.
Les dos sont dégagés, on se laisse surprendre par des ouvertures latérales, des pièces réversibles, des capes à manches courtes asymétriques. Les pantalons à pinces et tops a volants apportent juste ce qu’il faut de basique. Un mélange harmonieux qui achève de nous convaincre.
Une collection solaire qui nous laisse rêveuses… Vite! Que l’été revienne !
Cynthia Jreige
Photos Laura Rodellas
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem