Zana Bayne, fantasmes dans les jardins d’Eden

Onze heures du matin, nous sommes chez un des fleuristes les plus pointus du quartier d’Oberkampf : L’Arrosoir. Un écrin étonnant qu’a choisit Zana Bayne pour présenter son Printemps Eté 2014.

Une collection de lustres précieux recouvre le plafond. Des bouquets très racés embaument l’espace et servent de fond de scène aux modèles qui prennent des poses: Serions-nous au jardin d’Eden? Les passants s’agglutinent devant la vitrine, n’osent pas y croire!

A mi-chemin entre romantisme et sadomasochisme-chic, Zana Bayne nous livre une collection singulière. Les corps sont en cage, ligotés derrière de sublimes bandages de cuir tandis que les corsets et autres tailles ceinturées structurent merveilleusement les bustes. Marque de fabrique de Zana Bayne, les harnais en cuir, faits mains, s’inspirent de la vigne qui symboliquement s’entrelace autour de la nature qu’elle côtoie. Ici, se sont les courbes du corps qui sont parfaitement épousées.

Pour contrebalancer ce côté très fétichiste, quelques roses se perdent ici et là, notamment sur les chaussures réussissant ainsi à adoucir un tant soit peu cette collection très « dominatrice » et à lui apporter juste ce qu’il faut de sentimental.

Contrastées mais toujours très fidèles à l’esprit de la marque, les créations Zana Bayne réveillent en nous de coquins fantasmes qui comme elle nous le prouve cette fois encore, nous aurions tort de refouler.

Cynthia Jreige

Photos Ludovica Anzaldi

Presse Livio Facchini /Public Image

Femme Printemps Eté 2014