La marque Italienne Drome signe cette saison une sublime collection dédiée au cuir. Depuis 2009, Drome c’est le chic à l’italienne, un parti pris pour les matières luxueuses et de qualité, un style intemporel qui n’en délaisse pas moins son petit coté edgy.
J’attends sagement que les journalistes italiennes finissent leurs interviews ponctuées de nombreux « complimenti » amplement mérités pour à mon tour m’entretenir avec Marianna Rossati, la pétillante créatrice de la marque. A Drome, elles sont quatre à plancher ensemble sur les collections et sont « comme une famille qui partage une belle complicité ». L’ambition pour ce printemps-été était de travailler les cuirs de manières inédites, de les rendre légers, colorés, d’en jouer autant qu’on le ferait avec de la soie. Découpes laser, cuir tressé, vert gazon : tout est permis.
C’est dans un showroom plongé dans le noir, éclairé par de simples écrans sur lesquels sont diffusés des images de lumières d’une ville dans la nuit que les mannequins défilent, ambiance qui contraste avec le côté quelque peu « romantique » de la collection. Des robes chemises, des cols très sages, des blouses droites, des jupes cercles, du cuir ajouré, du bleu layette : féminines et assez conservatrices, les créations misent sur leur matière reine pour assurer le coté sexy.
Le livre d’Italo Calvino, Les villes invisiblesa, inspire Marianna Rossati qui s’en est servi pour cette collection pour donner à ses vêtements des lignes graphiques, et créer quelque chose de très urbain, « very métropolitain spirit » comme nous le dit Marianna avec son charmant accent italien.
A Paris, c’est chez l’Éclaireur que vous retrouverez Drome, où la marque y est distribuée en exclusivité.
À la fin de notre entrevue je tente moi aussi un « complimenti« . C’est sur, qu’on l’aimait ou pas, Drome nous donnera l’envie de tenter le cuir en été.
Cynthia Jreige
Photos Ludovica Anzaldi
Presse Valerie Lecomte – Catherine Miran
