Le public est impatient, la salle bondée. Difficile de s’arracher une place. Assise sur un aqua-scooter qui me fait hocher de la tête, c’est sur de flippantes notes des années 80 que je me laisse transporter dans le monde Jacquemus.
Last-minute mais, pas anodin le choix de cette salle de jeux-vidéo pour ce troisième défilé à Paris. Le jeune créateur, avec sa philosophie essentialiste continue sa route.
Sa nouvelle collection est une ode au bonheur sans trop de prétention. Baskets et chaussettes blanches, habillées de maille jersey ou grosse toile oversize, les mannequins hyper nature trottinent entre tables de ping-pong et pintcherball.
Irrévérentes petites pestes munies de casquette de baseball « J’AIME LA VIE », une écriture s’affiche. Minimal, puriste, Simon Porte Jacquemus opte pour les couleurs uniques et la simplicité des formes. Les coupes sont structurées et rondes.
Shorts mini et décolletés dégagés sans malice, des pièces neutres et androgynes, un côté sportwear chic épuré, facile à décliner.
Plusieurs répétitions de rose pastel et de bleu, la question s’impose : fillette ou petit garçon ? Jacquemus nous laisse le choix.
Floriana Castagna
Photos Ludovica Anzaldi
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito / Totem