C’est avec trente cinq minutes de retard que le show Véronique Leroy commence, porté par les notes d’une chanson rock allemande. Et au vu de la première tenue, ce retard est vite pardonné. Le mannequin, qui semble sortir de son lit avec ses cheveux coiffés-décoiffés et ses pantoufles en éponge déambule sur le podium dans une robe aux superpositions blanches et crèmes. C’est presque la vision d’une néo-Cosette qui s’offre à nous.
Très vite pourtant, la deuxième silhouette nous fait comprendre que la saison prochaine, on sera sexy en Véronique Leroy. En effet, les jupes et robes, à l’exception de quelques coupes se porteront courtes. Très courtes. Si courtes que nous éviterons de nous pencher pour ramasser quoi que ce soit. Éviterons nous aussi de tourner sur nous-mêmes, le modèle patineuse étant de rigueur. On calme néanmoins le jeu avec des couleurs très femme-enfant, du crème au rose pâle.
Cette saison, Leroy a aussi misé sur la transparence, les pois XXL, un imprimé que nous qualifierons de « néo-zèbre », sur des coupes larges, des cuirs travaillés, du P.V.C, des décolletés carrés à la « mad man » mais surtout sur la superposition. Beaucoup d’informations dans cette collection printemps-été. Quant aux chaussures, on prendra soin d’éviter de les porter pour courir un 100 mètres. Nous estimons la hauteur du talon à 15 centimètres- certes ceux -ci sont larges et, Véronique Leroy pensant à notre confort, la plateforme devrait nous permettre une démarche un minimum assurée. On les ajoute sans hésiter sur notre wish-list, le modèle en éponge si possible.
Détail intriguant qui réinvente ce que l’on a pu voir auparavant dans l’accessoires : des bracelets auxquels se rattachent une chaîne à porter dans la main, ne sont pas sans nous rappeler des menottes. La collection assez éclectique, séduira sans doute différents types de femmes, ce qui joue en la faveur de Leroy.
C’est deux par deux que les mannequins arrivent sur le podium pour clôturer le défilé telle des petites filles leur premier jour d’école. Sexy mais mutine, voilà un contraste que Véronique Leroy aura réussi à maîtriser à merveille.
Cynthia Jreige
Photos Laura Rodellas
Presse Pascale Landot – Guillaume Chaillet / Pressing