Tsolo Munkh : Le ré-ensauvagement

De sinistres têtes d’aigle en plastique noir me regardent menaçantes. Non, ce n’est pas le scénario d’un film d’Alfred Hitchcock, mais la présentation de la cinquième collection de Tsolo Munkh.

Ayant grandi dans une famille d’artistes en Mongolie, Tsolo Munkh fait ses études en 2005 à Paris à l’ Atelier Chardon Savard,  remporte en 2010 le Prix du Public au Festival d’Hyères et crée sa propre marque la même année.

Aujourd’hui c’est d’Oulan Bator, capitale de la Mongolie, que la créatrice dessine et réalise ses collections.

Je m’approche prudente de ces créations étranges qui dégagent une odeur très animale. Du cuir brut. Découpé en lanière, tressé, vieilli, mélangé à de la soie, du coton ou du lin.

Les matières sont 100% naturel, travaillées exclusivement à la main. Elles subissent un long processus de traitement ; frottage, tressage, lavage et séchage.

En opposition à ces matières brutes, de la mousseline de soie, des pierres, du jais, du métal.

Un travail de construction du costume, un imaginaire fantasque, des coupes modernes.

A consommer en petite touche, ou à poser dans un salon pour un retour arty à la nature.

Floriana Castagna

Photos Aurore Rominger

Presse Josiane Cristofoli / Cristofolipress

Femme Printemps Eté 2014