11h, dernier jour de la Haute Couture.
C’est au 41 Boulevard du Temple que Serkan convie ses fans. A l’entrée, un échafaudage. La salle n’est pas prête. Le soleil est au rendez vous, des jeunes filles prennent des poses et s’amusent avec des photographes impatients.
Ca y est, on peut rentrer. A l’intérieur, un véritable petit bijou de Théâtre authentique à l’italienne. Le Théatre Dejazet acquérit en 1870 par la grande comédienne Virginie Dejazet a produit de grands artistes, musiciens, humoristes français.
Pas facile néanmoins de faire défiler dans un théâtre.
Le lourd rideau de velours rouge s’ouvre. Des cris d’oiseaux, une fumée s’échappe, le premier modèle apparaît, l’oeil serti de strass, corset tissé par de longs filaments de cuir qui se libèrent et dessinent une longue robe.
Deux autres modèles la rejoignent. En blanc pour celle en tutu de danseuse tout en plume aiguille, en noir pour celle en robe corsetée et évasée par des plumes torsadées.
Elles prennent la pose à l’arrière avant de venir tour à tour au centre de la scène présenter leur tenue.
De très beaux tableaux que le public savoure bercé par les chants d’oiseaux.
Arrive une sublime créature en corset tissé de perles métalliques qui s’avance vers le public et déploie un large éventail brodé. Des cris hystériques de joie dans la salle.
Espèces rares non identifiées, plumes, perles, jais, strass, soie, cuir, tout est savamment orchestré chez Serkan l’enchanteur.
Un électron libre de la mode très largement applaudit.
Mfb
Photos Sylvain Lewis
Presse Kuki de Salvertes – Sébastien de Brito – Charles Cuvillier / Totem
