Yiqing Yin, de la féerie dans les rues de Paris.

 

Devant l’entrée des sous-sols du Palais de Tokyo chacun attend son tour. Parapluies dégainés pour les fashionistas, le filtrage est lent.

Et pourtant devant moi, une dame qui commence à s’impatienter a visiblement préféré l’option châle entourant nonchalamment la tête en guise de protection. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque la dame en question se retourne: Carine Roitfeld. Preuve que Yiqing Yin est devenue une incontournable de la planète mode.

Après avoir descendu des escaliers de béton qui nous rappellent vaguement les discothèques underground de Berlin, on se retrouve dans une salle sur-bondée.

Les cigales commencent à chanter quand l’écran géant projette le ciel d’une belle nuit d’été. Petit à petit la lune devient un rond, des lucioles puis des fibres. La forêt enchantée de Yiqing Yin commence à faire son effet.

Le premier modèle arrive dans une robe manteau de laine qui se termine par de la mousseline transparente rebrodée de fil et retissée de laine à l’ourlet. Couleur pierre. Sublime.

Inspirée par la nature, Yiqing Yin nous livre une collection très « organique » où les plumes et les fourrures dont on devine la légèreté se mêlent à des perles et à des jeux de transparence.

Une collection qui semble au delà du réel, féerique mais qui distinguera celles qui la porteront. Mademoiselle Yin a définitivement de la magie au bout des doigts.

Cynthia Jreige

Photos Ludovica Anzaldi

Presse Guillaume Chaillet – Pascale Landot : Pressing

Haute Couture Printemps Eté 2014