Martin Grant nous convie dans un palace parisien le Shangri-La. Le salon où a lieu le défilé est à la limite du kitsch français alliant miroirs gigantesques, lustres et dorures. On ne va pas se mentir : on adore ça. Martin Grant reprend l’élégance classique tout en la modernisant du décor aux vêtements en passant par la musique.
L’inspiration est largement sixties avec les robes A minis et seventies, avec les combinaisons évasées et les robes longues flottant dans les airs. Les tenues sont rehaussées par des ceintures marquant la taille haute des coupes. Les décolletés sont plongeants, les dos dénudés mais jamais insolents.
L’arrivée des motifs baroques coupe notre élan vintage, rappelle vaguement du Balmain qui rencontre Raf Simons mais l’interprétation et l’exécution irréprochable de Grant nous fait vite oublier ce moment d’hésitation.
La collection revisite les classiques comme le trench coat – en PVC – qui ouvre le défilé et passe par toutes les matières en partant du denim jusqu’au satin.
Les silhouettes évoluent du maillot de bain à la robe de bal. Trois pièces en lurex doré viennent apporter du soleil en ce beau dimanche après midi pour le clou du spectacle.
Sous des allures sages, la femme Martin Grant est sexy et puissante. La collection est impeccable, chic et simple et assure la transition entre jour et nuit.
Carla Peyrat
Photos Virginie Bled
Presse Anne Sophie Rousseau