Ying Gao travaille pour le futur

 

Cocktail à la Galerie Joyce, avec une très belle surprise sur cette fashion week. Des créations stupéfiantes de Ying Gao, une grande chercheuse connue dans les galeries et les musées internationaux.

Sur les mannequins, des robes qui s’éclairent, qui bougent comme des méduses quand on s’approche, quand on les regarde. Sublime!

Au mur, des hauts et des robes en organza le plus fin qui existe, une combinaison métallique extrêmement légère qui montre sa sensibilité à la chaleur en changeant de teinte.

Une vidéo nous fait découvrir les métamorphoses de deux robes en clair et obscur, un projet nommé (No) Where now (here) inspiré de « l’esthétique de la disparition » de Paul Virilio. Deux robes faites de fils photoluminescents et une technologie de suivi oculaire intégrée qui s’active par le regard des spectateurs.

Ying Gao est d’origine pékinoise. Son premier pas vers la mode ? Elle a 9 ans et porte comme tous les chinois le costume bleu de chine. Sa mère l’emmène visiter l’exposition d’Yves St Laurent et là coup de foudre elle se met à dessiner le soir même.

Une adolescence en Suisse, elle décide de faire des études au Canada. Elle est aujourd’hui designer et professeur de mode à l’UQAM Montréal.

Ses créations sont le fruit d’une étroite collaboration avec l’artiste et concepteur en médias interactifs Simon Laroche qui créé des installations et des performances audiovisuelles, robotiques et body art. Il enseigne en arts électroniques à l’université Concordia et collabore avec le théâtre, la danse, le cinéma, la mode.

Sur le même principe de recherche, si Hussein Chalayan a présenté en 2007 le concept du morphing avec des robes qui passent d’une époque à l’autre, Ying Gao s’inspire de sociologues et philosophes en utilisant la technologie sensorielle pour donner au vêtement une valeur ludique et interactive.

A voir dans un musée en attendant de pouvoir la porter.

Mfb

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