Une Grotte artificielle est dressée dans le jardin du Musée Rodin. A l’intérieur? Des éclats de miroirs recouvrent en parcimonie murs et sol, rappelant le travail de Niki de St Phalle.
Le jean ouvre le show. Deux tons de bleu et taille haute, avec une marinière où l’on peut lire « Why have there been no great women artists » Pourquoi n’y-a-t-il pas eu de grandes artistes femmes? Une interrogation tirée d’un article en 1971 de Linda Nochlin, historienne d’Art américain.
Maria Grazia Chiuri, la designer, nous rappelle que les Beaux-Arts de Paris ne se sont ouverts aux femmes qu’à partir de 1900.
Pour l’été prochain, elle s’inspire d’une photo de Niki de Saint Phalle habillée par Marc Bohan. Un couturier qui a su durer chez Dior mais qui a beaucoup moins marqué les esprits que ces prédécesseurs ou successeurs.
Une inspiration de deux personnages opposés qui insufflent à Maria une collection assez sobre dans les lignes mais avec la créativité de Niki de Saint Phalle. Couleurs fortes, damiers noir et blanc pour des tailleurs ou manteaux courts ou robes avec des mosaïques de miroirs.
Le doigté de Maria Grazia est aussi au rendez-vous avec les robes délicates à balconnet en tulle et mousseline de soie portées avec des bottes de résille.
Une collection qui fait un très bel hommage à Niki de Saint Phalle et qui réjouira autant le tapis rouge que la rue.
Photos Vincent Lappartient