Les défilés de Jean-Paul Gaultier sont toujours narratifs. Le thème s’expose à livre ouvert et cette clarté du propos ne retire rien aux créations, bien au contraire.
Flibustières aux hardes sophistiquées toute en superpositions frangées. Leurs capeline relevées en tricorne accompagnent des Jodhpurs parmi les plus beaux de la saison et gilets aux tons roux, kaki, voire camouflage, Les filles fument des pipes de pirate.
L’incroyable bande son à effet senssuround de Frédéric Sanchez livre les effets progressivement ; d’abord les cris des animaux de la jungle font un boucan de tout les diables, c’est le côté caraïbes. Puis les râles, les bruits de lames, et les explosions de canonnières parlent d’abordage.
Robe invraisemblable : la crinoline en plume d’autruche courte vers l’avant pour chevaucher plus à l’aise. Ces cavalières nous ravissent. Plus altières que nonchalantes 25 mariées portant 25 robes ou costumes blancs tous différents, s’offrent au final au Captain Jack Sparrow.
Paquita Paquin
Photos : Gilles Danger
Presse : Léopoldine Le Parc, Laurent Cassagnau
