Nous sommes dans un bal populaire au plancher de bétaillère en bois irrégulier; les guirlandes d’ampoules forment des arabesques et inscrivent le nom Lanvin au fronton du podium. Une inspiration populaire pour un show d’une générosité inégalée cette saison.
Formes, coupes, s’arrangent d’un surplus d’étoffes, toutes plus légères et fluides les unes que les autres: satins marines, noirs, métrages et métrages de soie s’envolent au dos des modèles ponctuant la marche des mannequins. Une ode à la fluidité parfaitement maîtrisée tant déjà, dans l’allure dégingandée et cosy des trench-coat ou des chemisiers blancs aux manches remontées.
Arrivent les bouillonnés, les volants, les maxi collerettes de pierrot renversantes de tenue et les panaches d’autruches posés en plastron sur les robes droites.
L’ornement sans exagération s’ajoute à la démonstration précédente. Des jeux de tricotage et de perle sur des robes droites et courtes évoquent autant le french cancan que certains modèles des collections africaines d’Yves Saint Laurent.
Alber Elbaz se promène dans la mode en électron libre revisitant tout ce qu’il a vu de plus séduisant. Il installe avec une évidente facilité une modernité dans la couture.
Paquita Paquin
Photos Diane Chaudouet
Presse : Hania Destelle – Isabelle Tasset