A peine le défilé Corrie Nielsen fini, on se presse dehors, celui d’après, Christine Phung, commençant une dizaine de minutes plus tard. Vite, on repère le bus de la fashion week (en d’autres termes le moyen le plus pratique pour aller d’un défilé à un autre sans soucis d’orientation ou de métro en panne). On est rapides mais pas assez, ce dernier est déjà complet. Qu’importe, on accélère la cadence direction les Galeries Lafayette Maison qui heureusement ne sont qu’à quelques grandes enjambées de là ou nous nous trouvons. On sert même de guide à un photographe étranger un peu perdu.
Arrivées à bon port, on prend place dans l’espace réservé du deuxième étage des Galeries qui, précisons le, est déjà bondé. Il fait chaud, très chaud, mais enlever notre blouson sans risquer de donner un coup dans le nez de notre voisine s’annonce comme un pari un peu trop risqué. Et heureusement le show débute sans attendre avec l’entrée sur le podium du premier mannequin. Vêtue de vêtements de ski revisités version glamour avec, sur l’épaule, une paire (de ski donc) parée de grosses pierres brillantes qui font sursauter de joie la personne mi-sportive mi-fashionista que je suis (ok, ok quatre vingt pour cent fashionista).
Les modèles sont toutes jolies et toutes pimpantes avec leurs joues roses façon « je reviens du sport », définitivement « healthy style ». On est pas dans le dramatique, on ne surjoue rien, le produit est simple mais efficace et, terriblement féminin. Des jupes patineuses rebrodées de fausses pierres, des petites robes en mousseline de soie aux imprimés colorés, des plissés, du rose, de l’aubergine : la femme Christine Phung est sexy à souhait.
La collection semble être parfaite pour un séjour à la montagne : La bonne tenue pour fouler les pistes avec élégance puis la parfaite robe dans laquelle on se glisse pour une petite soirée au chalet au coin du feu.
A la fin du show on ne pense plus qu’à une chose. Et oui, vous l’aurez deviné : à la paire de ski à fausses pierres précieuses ! Alors bon, on n’a certes pas exercé la discipline depuis notre classe de neige en classe de 5ème mais on promet de s’y remettre si c’est pour leur beaux yeux. Ou du moins essayer.
Bon, ne rêvassons pas trop, on compte bien attraper le bus de la fashion week pour filer au prochain show. Et cette fois, c’est mission accomplie !
Cynthia Jreige
Photos Sylvain Lewis
Presse Josiane Cristofoli / Cristofolipress