Elle est belle, elle est merveilleuse, elle est de retour : je parle bien sur de la Fashion Week qui recommence en beauté ce mardi 25 février avec le show de la talentueuse Corrie Nielsen.
Cette américaine installée a Londres, diplômée de la fameuse St Martins School, a fait ses armes six années durant au côté de l’excentrique Vivienne Westwood. Elle défile aujourd’hui pour la première fois à Paris.
Son univers assez singulier, assez fort s’inspire beaucoup dit elle du patrimoine culturel européen, tel un bel immeuble Haussmannien mais aussi de l’histoire britannique.
Sa collection pour l’hiver prochain, « Berceau de l’humanité » s’inspire des grands mythes : Dracula, Jeanne d’Arc, l’époque Victorienne et Tudor.
Les couleurs prune, noir ou marine reflètent l’intense et sombre séduction de l’œuvre de Bram Stoker. Les tons argentés et dorés, le satin duchesse, la dentelle française viennent contraster ce coté un peu « dark » et rappellent la pureté de l’âme dévouée de Jeanne d’Arc.
Les coupes « so british ! »
Une sublime veste en satin champagne ouatinée se porte avec la légèreté d’une jupe plissée de soie. D’autres, matelassées se mélangent à la délicatesse des transparences. Le glamour des sequins, le romantisme des fronces exagérées contrebalancent avec la sobriété et la rigueur de néo tailleurs.
Le final, un impressionnant manteau en satin duchesse aux proportions exacerbées porté sur une jupe droite, achève de nous transporter dans le monde merveilleux de Corrie.
Qui à l’inverse de nombre de ses confrères qui se contentent d’un signe de main timide pour remercier leur public en liesse, clôture son show en s’avançant à grandes enjambées sur le podium avant de s’agenouiller en toute humilité devant son public parisien.
Un public avisé qui a déjà noté les modèles à porter ou à photographier de cette collection théâtrale. Une belle première pour cette artiste passionnée.
Cynthia Jreige
Photos Naomi Wu
Presse Alexandre Boulais